Comme en compta en partie double, la double culture c'est important !
#12 Comment tout a commencé
Hello la team ! Aujourd'hui, on va plonger dans une histoire qui va vous inspirer, c'est sûr ! Laissez-moi vous présenter un parcours fascinant, celui de Yassine, un Franco-Marocain qui a su transformer un rêve en réalité. Né à Casablanca d’une mère française et d’un père marocain, baigné dans une double culture, Yassine a su dépasser les frontières, littéralement et métaphoriquement, pour bâtir son propre cabinet de comptabilité. Et tout ça, en partant de zéro, ou plutôt… avec moins que zéro, parce qu’il n’avait même pas un sou en poche. Mais aujourd’hui, il encadre une équipe de 12 personnes, avec une moitié en France et l’autre au Maroc. Allez, c’est parti pour une belle leçon de vie !
1. Une enfance entre deux cultures
Yassine, c’est un gamin de Casablanca, qui a grandi dans un environnement multiculturel assez unique. Imaginez un peu : à la maison, c’était un subtil mélange de couscous et de blanquette de veau, de thé à la menthe et de tarte au citron meringuée, de prière musulmane et de Fêtes de Noel. Sa mère, Evelyne, une Française catholique, était secrétaire dans un laboratoire pharmaceutique. Quant à son père, Bachir, un Marocain musulman, il était employé dans une entreprise de textile.
Cette double culture a forgé Yassine dès son plus jeune âge. Il avait l’habitude de jongler entre des codes et des valeurs parfois opposés, mais toujours complémentaires. Il se souvient très bien des repas de famille où l’on parlait aussi bien de la vie à Paris que des traditions du Maroc. D’un côté, il y avait cette ouverture sur le monde occidental, moderne, avec des discussions sur la politique française et l’actualité européenne. De l’autre, il était ancré dans la culture marocaine, avec ses traditions et ses valeurs.
Mais ce n’était pas toujours facile. À l’école, Yassine devait souvent expliquer pourquoi, chez lui, les fêtes religieuses étaient célébrées en double. Un jour, c’était Noël avec des cadeaux sous le sapin, et quelques mois plus tard, c’était l’Aïd avec le mouton sacrifié. Il s’est vite habitué à faire des allers-retours entre ces deux mondes. Ce qui, au début, pouvait sembler confus, est devenu une richesse inestimable. Car Yassine a appris à voir le monde avec deux perspectives différentes, une qualité qui allait lui servir toute sa vie.
2. L'école, le bac, et un avenir qui s’éclaircit
Yassine a toujours été un bon élève. À Casablanca, il fréquentait une école privée francophone, où il excellait dans les matières scientifiques. Mais son intérêt le plus grand, c’était pour les maths et, étonnamment, pour la gestion. Il avait une fascination pour les chiffres, mais pas de manière abstraite. Ce qu’il aimait, c’était l’idée de gérer, de comprendre comment une entreprise fonctionne, comment les décisions financières influencent la croissance.
Ses professeurs l’avaient vite remarqué et l’encourageaient dans cette voie. À 18 ans, il passe son bac en sciences économiques et sociales avec mention. Ses parents sont fiers, bien sûr, mais surtout très inquiets. Evelyne, qui voulait que son fils continue ses études en France, se demandait s’ils auraient les moyens financiers de le soutenir dans cette aventure.
Heureusement, la détermination de Yassine était plus forte que tout. Grâce à des recherches intenses et une bourse obtenue de justesse, il finit par s’envoler pour la France pour poursuivre des études de comptabilité. Et là, tout bascule.
3. La France, la galère et la renaissance
Arrivé en France, Yassine n’a rien d’un étudiant doré. Il habite dans une chambre minuscule de 9m2 en cité universitaire travaille à mi-temps dans une entreprise de nettoyage pour payer ses factures et jongle entre ses études et ses petits boulots. C’est la galère, mais il s’accroche, parce qu’il sait que cette étape est cruciale.
Il suit des études en comptabilité dans une petite université, et malgré les difficultés, il se démarque par sa ténacité et sa rigueur. Les professeurs l’apprécient pour sa capacité à comprendre les concepts rapidement, mais aussi pour sa soif d’apprendre. Il ne se contente pas des cours théoriques ; il cherche à comprendre comment tout cela peut être appliqué dans le monde réel, surtout dans le cadre des petites entreprises, qui l’intéressent particulièrement.
C’est aussi en France qu’il commence à réaliser l’immense potentiel de la comptabilité. Pour lui, ce n’est pas seulement une discipline technique : c’est un levier pour aider les entreprises à mieux se structurer, à optimiser leurs coûts, à prendre des décisions éclairées. Et il se promet qu’un jour, il mettra toutes ses connaissances au service des entreprises, en particulier celles qui, comme lui, partent de rien.
4. L’aventure entrepreneuriale : un cabinet né de rien
Une fois son diplôme en poche, Yassine ne cherche pas à faire carrière dans un grand cabinet d’audit (Deloitte), contrairement à beaucoup de ses camarades de promo. Non, il a une autre idée en tête. Lui, il veut créer son propre cabinet. Pas pour le prestige, pas pour l’argent. Simplement parce qu’il veut aider ceux qui en ont le plus besoin : les petites entreprises, les artisans, les commerçants, ces gens qui, comme son père, se battent tous les jours pour que leur business fonctionne.
Mais créer un cabinet de compta sans un sou en poche, c’est un sacré défi. Et pourtant, Yassine se lance. Avec très peu de moyens, il commence à démarcher des petites entreprises, souvent des contacts issu de Marocains Résidant à l’Etranger ou des amis de la famille. Il leur propose ses services à des tarifs dérisoires, juste pour se faire un nom, pour accumuler de l’expérience. Et petit à petit, ça marche.
Il commence à se faire une réputation de comptable rigoureux, honnête et surtout proche de ses clients. Il ne se contente pas de faire des bilans et des déclarations fiscales. Il conseille, il oriente, il aide ses clients à mieux gérer leurs affaires. Rapidement, le bouche-à-oreille fonctionne, et son cabinet commence à grossir.
5. Une équipe entre deux continents
Cinq ans après le lancement de son cabinet, Yassine se rend compte qu’il ne peut plus tout gérer tout seul. Il doit recruter. Mais au lieu de se concentrer uniquement sur la France, il décide de recruter aussi au Maroc, son pays natal. Il sait que là-bas, il y a des talents incroyables, des jeunes diplômés en comptabilité qui cherchent des opportunités. Et il veut leur en offrir une.
Ainsi, il met en place une équipe répartie sur deux continents. La moitié de son équipe est basée en France, dans un petit bureau en région parisienne. L’autre moitié est au Maroc, dans un bureau à Casablanca. Cette organisation lui permet de combiner les forces des deux cultures et de tirer parti des atouts de chaque pays.
D’un côté, il bénéficie de la rigueur administrative et de la proximité avec les clients français. De l’autre, il peut compter sur la réactivité et la flexibilité de son équipe marocaine, tout en offrant à ses collaborateurs une opportunité de se développer dans un marché international.
6. Une vision humaniste de l’entrepreneuriat
Aujourd’hui, Yassine est à la tête d’un cabinet comptable qui accompagne une centaine de clients, principalement des petites et moyennes entreprises. Il est fier de son parcours, mais ce qui le rend le plus heureux, c’est de voir que son entreprise aide d’autres entrepreneurs à réaliser leurs rêves.
Il continue de prôner une vision humaniste de la comptabilité. Pour lui, ce n’est pas seulement une question de chiffres et de calculs. C’est une manière d’aider les autres à structurer leurs idées, à optimiser leurs ressources et à prendre des décisions éclairées. Il se souvient encore des moments où, lui aussi, devait tout calculer au centime près pour s’en sortir. Et il veut éviter cela à ses clients.
Son objectif ? Aider ses clients à grandir, à se développer, mais surtout à le faire de manière sereine. Parce qu’il sait à quel point la gestion d’une entreprise peut être stressante, il met tout en œuvre pour que la comptabilité devienne un outil au service de la tranquillité d’esprit. Et c’est probablement là sa plus grande réussite.
7. Conclusion : Une histoire de double culture et de persévérance
L’histoire de Yassine, c’est celle d’un homme qui a su puiser dans la richesse de ses deux cultures pour construire quelque chose de grand. Avec un pied en France et l’autre au Maroc, il a su concilier tradition et modernité, rigueur et flexibilité, pour créer un cabinet comptable qui lui ressemble.
Ce parcours, fait de défis, de persévérance et de passion, montre qu’il est possible de partir de rien et de construire une entreprise solide, à condition d’y croire, de s’entourer des bonnes personnes et de ne jamais perdre de vue l’essentiel : l’humain.
Aujourd’hui, Yassine continue de grandir, avec toujours cette même ambition : aider les autres à réussir, tout en restant fidèle à ses racines et à ses valeurs. Une belle leçon d’entrepreneuriat, n’est-ce pas ?