Freelance vs Salarié : Le grand dilemme décrypté pour toi
#17 Perso, j'ai choisi freelance, mais je comprend ceux qui choisissent salarié
Bonjour à toi, futur(e) indépendant(e) ou salarié(e) en CDI en quête de réponses !
On va être honnêtes : que ce soit le freelancing ou le salariat, il y a des avantages et des inconvénients de chaque côté. Ça dépend en grande partie de tes aspirations actuelles, de ton envie de liberté, ou au contraire, de stabilité. Mais allons plus loin dans les détails. Laisse-moi t'expliquer avec des chiffres et des scénarios concrets, comme si on mettait tout sur la balance pour voir ce qui pèse le plus pour toi.
1. Le TJM vs le Salaire Brut : L’équation de départ
Quand on parle de freelancing, tout tourne autour du fameux Taux Journalier Moyen (TJM). C’est ce que tu vas facturer par jour travaillé. Un bon point de départ pour comparer avec un CDI. Prenons un exemple simple et concret pour bien saisir la différence :
Imaginons que tu as un TJM de 750 €. Si tu bosses en moyenne 21 jours par mois, cela te fait un chiffre d'affaires de 15 750 € par mois, soit 189 000 € par an. Pas mal, non ?
Mais attention, ce n'est pas encore ce que tu vas toucher réellement. En tant que freelance, tu as des charges sociales, des frais, etc. Grosso modo, on estime qu'environ 45 % de ton chiffre d’affaires part dans les charges sociales si tu te verses tout en salaire. Du coup, ça nous donne :
189 000 € de CA annuel / 1,45 = 130 000 € net annuel.
Si tu es un peu malin et que tu utilises une partie de ton chiffre d’affaires pour te rembourser des frais professionnels (et ainsi réduire la base de calcul de tes charges sociales), tu peux encore améliorer ce chiffre. Mais pour simplifier, on va s’en tenir à cette base pour comparer avec le CDI.
De l’autre côté, si tu prends un poste de salarié avec un salaire brut de 140 000 € par an, les charges salariales s’élèvent en général à environ 20 % de ce montant. Ce qui donne :
140 000 € brut / 1,2 = 117 000 € net.
Bilan ? En termes de salaire pur, le freelance a environ 10 % de plus que le salarié. Mais là encore, tout n’est pas si simple.
2. Salarié : Sécurité, stabilité... et repos ?
Ah, le CDI. Le Saint Graal pour certains. Le contrat à durée indéterminée représente souvent une forme de sécurité. Pas de recherche constante de clients, pas de stress à la fin de chaque mission pour savoir si tu vas avoir du boulot le mois suivant. Et puis il y a les fameux avantages du salarié : les congés payés, la sécurité sociale bien plus avantageuse, l’assurance chômage, une fiche de paie bien nette et compréhensible, une prise en charge des tickets resto, des RTT, et pourquoi pas des avantages CE.
Si tu as besoin de souffler, de prendre des congés sans avoir à penser à l’après, ou de faire des 35 heures bien carrées (ce qui, soyons réalistes, n'est souvent pas garanti non plus, surtout si tu dois te déplacer beaucoup), le CDI a ses charmes.
Surtout si tu as en tête de poser des bases solides pour ta vie personnelle : achat immobilier, sécurité pour ta famille, cotisations retraite bien cadrées. En bref, le CDI, c’est moins de stress à court terme. C’est la stabilité, mais aussi la tranquillité d’esprit qui peut être séduisante.
3. Freelance : Liberté et rentabilité, mais à quel prix ?
D'un autre côté, le freelance t’offre une liberté totale dans l’organisation de ton travail. Tu peux fixer tes horaires, choisir tes missions, travailler de n’importe où. Tu es ton propre patron. Si un client t’embête, tu peux dire "non, merci". Si tu as besoin de prendre un mois de vacances, c’est toi qui décide (même si, dans ce cas, pas de revenu pendant cette période). Il y a une vraie sensation d’autonomie.
Et puis, financièrement, on ne va pas se mentir, tu peux gagner plus en tant que freelance. Pourquoi ? Parce que tu as la main sur ta fiscalité. Si tu ne prends pas tout en salaire et que tu utilises des frais professionnels (abonnements, matériel informatique, déplacements, etc.), tu peux optimiser tes charges sociales et payer moins d’impôts.
De plus, tu peux décider de te verser moins en salaire et garder des fonds dans ta société pour investir dans ton activité, par exemple, ou même pour ta future retraite. Bref, tu as plus de flexibilité sur la gestion de ton argent.
4. CDI : Le piège de la routine ?
Il faut être honnête, le CDI peut devenir un piège de confort. Les congés payés, le salaire qui tombe tous les mois, la sécurité de l’emploi… C’est facile de s’habituer à ce rythme, et d’en faire sa routine. Et c’est là que le danger peut se cacher.
Pourquoi ? Parce qu’on perd vite l’esprit entrepreneurial. On se déconnecte du marché, on s’adapte au rythme de l’entreprise, et le retour au freelancing peut devenir de plus en plus difficile avec le temps. Si tu restes trop longtemps salarié, tu risques de perdre ton agilité à trouver des clients, à te vendre, et à rester compétitif.
Donc, si tu choisis le CDI, pose-toi une limite de temps. Peut-être 2-3 ans, le temps de souffler un peu et de te ressourcer, mais n’y reste pas trop longtemps si tu veux retrouver ta liberté plus tard.
5. Objectif : Maximiser l’épargne en freelance
Voici une approche : imagine que tu restes freelance pendant 10 ans, avec un objectif de mettre un maximum de côté. C’est faisable, non ? Pendant cette période, tu pourrais mettre de l’argent de côté, investir, préparer ta retraite anticipée, ou même envisager un passage à un 4/5ème pour commencer à lever le pied doucement. C’est l’avantage du freelance : la liberté de gérer ton temps et ton argent comme tu l’entends.
En CDI, c’est plus compliqué d’avoir ce genre de flexibilité. Certes, tu peux épargner aussi, mais les possibilités d’ajustement sont plus limitées. Alors si ton objectif est de maximiser ton épargne, le freelance est clairement plus avantageux.
6. Et pourquoi pas un entre-deux ?
Qui a dit que tu devais choisir à 100 % entre freelance et salarié ? Il existe des solutions hybrides. Tu peux être salarié à temps partiel tout en gardant une activité de freelance. Cela te permettrait de profiter des avantages du CDI tout en gardant un pied dans l’indépendance.
Ou bien, si tu choisis le CDI, rien ne t’empêche de laisser ouverte ta société de freelance, avec quelques petites missions ponctuelles pour maintenir ta visibilité sur le marché. Si tu décides un jour de revenir en freelance à plein temps, tu ne partiras pas de zéro.
7. Conclusion : Qu’est-ce qui compte le plus pour toi ?
En fin de compte, le choix entre freelance et salarié dépend de tes priorités actuelles. Si tu cherches la stabilité, un revenu régulier, et moins de stress, alors le CDI peut être une bonne option, surtout pour une période de repos temporaire.
En revanche, si tu cherches la liberté, la flexibilité, et l’optimisation financière, le freelance est clairement l’option la plus adaptée. Et surtout, souviens-toi que le freelancing te permet de maximiser tes gains à long terme, tout en te laissant maître de ton emploi du temps.
Alors, prêt(e) à choisir ton camp ?